En moins de 24 heures trois influenceurs algériens sous OQTF, faut-il le rappeler, proférant des menaces et incitations à la haine sur les réseaux sociaux viennent d’être arrêtés dans l’hexagone. Ils se trouvent en attente de jugement avec comme chef d’accusation « provocation directe à un acte de terrorisme ». Le juge prononcera-t-il une peine à la hauteur de la haine affichée à l’égard de la France. Rien n’est moins certain ! On est aussi en droit de se poser la question : A qui profite le crime ?

Les relations franco-algériennes

La présence française en Algérie a connu des heures sombres lors de son implantation tout comme à son départ lors de l’accession de l’Algérie à son indépendance. Néanmoins la France peut s’enorgueillir d’avoir construit le pays tant sur le plan des infrastructures que pour son administration. Les relations franco-algériennes ont toujours connu depuis 1962 de multiples soubresauts et fâcheries. Ces derniers mois il semble que la situation soit bien bloquée rendant tout compromis impossible et ce sous l’action prépondérante de son président Tebboune qui entame depuis peu un second mandat présidentiel.

Comme déjà dit dans un précédent article le président Tebboune par la voix du recteur de la Grande Mosquée de Paris a fait passer à plusieurs reprises le message aux divers partis politiques français qu’il serait judicieux de tout mettre en œuvre pour bloquer le Rassemblement National lors des élections législatives. Les résultats du RN aux européennes et les 11 millions de suffrages obtenus au premier tour ont commencé à faire frémir le pouvoir algérien. Il aura fallu toute la fourberie et le machiavélisme des partis NFP, LR, Horizons et Renaissance pour piper les dés du second tour. A l’aune de multiples magouilles et tripatouillages électoraux entre les deux tours ils auront finalement réussi à bloquer la victoire du RN lui interdisant d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale ce qui semblait pourtant bien inscrit dans le marbre. 

De là à penser que Macron non content de satisfaire les égos des députés et leur faire conserver leurs sièges mis en péril par la montée du RN, avait en filigrane la volonté de jouer la carte de l’apaisement vis à vis de la communauté algérienne et musulmane, il n’y a qu’un petit pas à franchir ! 

Les erreurs du pouvoir français 

Macron qui a comme à son habitude l’art de souffler le chaud et le froid ou du « en même temps », reste malgré tout englué dans son narcissisme et avec son arrogance naturelle. Son attachement à déstructurer ou détricoter l’histoire de la nation française reste imprégné en lui. Ce qui lui fait trop souvent oublier les réserves nécessaires de langage tout particulièrement avec l’Algérie qui gardera à tout jamais, qu’on aime ou non, une relation filiale avec la France. 

Pour plaire à son interlocuteur algérien et pensant l’amadouer Macron n’hésitera pas à reconnaître il y a quelques années que la colonisation française fut un génocide, à envisager de possibles réparations financières imputables à la France, à autoriser la déclassification de documents confidentiels et la restitution de nombreux objets figurant dans les musées français.

De ce fait et ressentant la grande mollesse de nos gouvernements successifs dans le dossier franco-algérien il n’en fallait pas plus à Tebboune pour forcer le ton et faire monter les enchères. Le déclenchement des plus récentes vindictes du pouvoir algérien trouve sans nul doute ses origines dans le voyage de Macron au Maroc et son allocution au parlement marocain où il va reconnaître la marocanité du Sahara Occidental. On a là un véritable camouflet que Tebboune va prendre de plein fouet en rapport au soutien historique de l’Algérie au Front Polisario.

Il est un fait avéré que Macron aura au cours de son mandat réussi à totalement démembré notre diplomatie internationale qui fait que nous sommes désormais un tout petit pays qui n’a plus aucun poids et ne fait plus référence.

Face à un tel régime autoritaire et conduit par les oligarques militaires algériens seule la force peut l’emporter. Sommes-nous prêts à aller à un face à face musclé remettant en cause le cas échéant les livraisons du gaz algérien dont nous dépendons ? 

Je crains que non et ce n’est pas la récente déclaration très molle dans la logorrhée de Jean-Noël Barrot (MoDem), le nouveau ministre des affaires étrangères sur le dossier de Boualem qui va mettre Tebboune au pied du mur.

Bien au contraire ce dernier continue à menacer la France en maintenant en prison depuis plus de 50 jours sous un prétexte fallacieux notre écrivain franco-algérien Boualem Sansal âgé de 80 ans et à la santé fragile. Son avocat a reçu un rejet de sa demande de libération. Macron va-t-il tenté un argumentaire plus menaçant ? Je ne pense pas !

De même nous restons incapables de forcer la main à l’Algérie pour leur renvoyer leur contingent d’OQTF qui doit se chiffrer pour 2024 à près de 8.000 individus. Quand on sait que seuls 7% des OQTF sont exécutés la route reste bien longue. Le maintien sur le sol français d’individus haineux envers la France pose problème sans pour autant, bien évidemment, les priver de nos avantages sociaux !

Il ne reste qu’à espérer que Boualem Sansal soit libéré dans les meilleurs délais et que Bruno Retailleau face preuve de fermeté en déférant tous les algériens faisant acte d’incitation au terrorisme sur le sol français et que leurs mises en examen soient assorties de peines d’emprisonnement immédiates.

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