Les mahorais qui ont été consultés en 1976 puis en 2009 ont définitivement montré leur volonté d’être rattachés à la République française. Les trois autres îles ont constitué la République des Comores. Mayotte est donc devenu le 101ème département français.  Département et région d’outre-mer l’île devient en 2014 une région ultrapériphérique faisant partie de l’UE. L’état comorien ne lâche pas prise et revendique toujours la souveraineté sur Mayotte depuis son indépendance.

La France qui sait parfaitement mettre sur pied des mille-feuilles administratifs dénués de tout réalisme et efficacité visant à créer et développer des TPE et PME n’obtient pas et de loin l’effet escompté en dépit des millions d’euros déversés trop souvent sans aucun accompagnement de proximité.

Pour parachever ce laxisme administratif Mayotte doit également faire face à une immigration clandestine exponentielle pour atteindre la plus forte densité de population de la France d’outre-mer avec 5 enfants par femme en moyenne.  Avec 310.000 habitants l’île a une densité de 800h/km2.  77% de la population vivent sous le seuil de pauvreté contre 14% en métropole ce qui contribue à entretenir des difficultés sociales et sécuritaires hors du commun. Plus d’1/3 de la population n’a pas accès à l’eau courante tout comme à la Martinique d’ailleurs. L’implantation des bidonvilles a explosé depuis 2020 sur Mayotte avec une population à plus de 50% comorienne et étrangère.

Le passage du cyclone Chido aura eu pour effet de mettre un peu plus en exergue les lacunes et manquements de l’État français à gérer ce département ce que nous connaissons malheureusement aussi en Nouvelle Calédonie, aux Antilles, en Guyane…

Ajoutons à cela pour conclure que la crise politique que subit la France depuis le mois de juin dernier et les déclarations tonitruantes et odieuses de Mélenchon qui s’était opposé à la destruction de tous les bidonvilles érigés à Mamoudzou (ce qui aurait limité les effets de cette catastrophe naturelle) ne font que rajouter au chaos, à la détresse, à l’angoisse et l’abandon des mahorais.

Les mahorais attendent désormais autre chose que de grands discours et les jérémiades peu sincères émises de la part de gouvernements et députés juste en quête de communication. 

Ce qu’il leur faut ce sont des actes et en toute priorité l’abandon du droit du sol !

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