Le blocage des relations avec la France affiché par le président Tebboune a pris depuis quelques semaines une tournure très conflictuelle. Dès lors comment peut-on expliquer la haine affichée publiquement par le pouvoir algérien à l’égard de la France ? Et le manque de réactivité de notre Président ?
Les relations France / Algérie au XIXème
Depuis les coups d’éventail exécutés par le Dey d’Alger à la figure du Consul de France en 1827 pour un différend financier, que ce dernier tardait à régler, il faut bien avouer que les relations franco-algériennes ont toujours connu de multiples soubresauts.
En revanche à cette époque la France savait encore relever les affronts même s’il semble que le ton du dit Consul était sans doute plein d’arrogance (déjà à cette époque). La France avait violemment réagi en réalisant le blocus maritime d’Alger.
Par la suite ce ne sont pas moins de 34.000 hommes qui débarquèrent et s’emparèrent de la ville d’Alger ce qui allait marquer le début de la colonisation française en Algérie.
Période post coloniale
Depuis l’indépendance proclamée en 1962 la France n’a pas su réellement couper le cordon relationnel et émotionnel avec l’Algérie.
Elle nous voue souvent les pires mots et fait de la France son fusible pour expliquer à la nation algérienne le manque d’entrain et de dynamisme du pays. Cette posture n’a fait que se renforcer au fil des échanges et visites entre les chefs d’état.
Il faut bien admettre que les accords de 1968 font la part belle aux algériens leur octroyant moult facilités d’obtention de visas, de circulation entre les deux pays, de liberté d’accessibilité aux commerces en France, entre autres avantages.
Les déclarations de Macron attestant en 2017 que la colonisation française avait été un « crime contre l’humanité », les courbettes présidentielles se recueillant sur les tombes des leaders et héros du FLN ont par de nombreux aspects montré notre grande faiblesse et perte de tout prestige.
Etat des lieux
Le chaud et le froid ont donc bien toujours soufflé entre les deux nations mais il faut admettre que la récente visite de Macron au Maroc et la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental par la France a mis le feu aux poudres.
C’est pourquoi le pouvoir algérien par la voix de son président Tebboune n’a pas hésité à donner l’ordre d’arrêter et enfermer Boualem Sansal notre écrivain et intellectuel franco-algérien à sa descente de l’avion à Alger sous un prétexte fallacieux et ce depuis plus de deux mois.
Dans le même temps et sous le contrôle vraisemblable du recteur de la Grande Mosquée de Paris des cellules dormantes et autres activistes se sont déchaînés sur les réseaux sociaux incitant à la violence et au meurtre à l’encontre de la population française.
Le dernier fait en date, Doualemm influenceur de son état et appelant à frapper les français a pu être expulsé. En revanche à son arrivée à Alger on a refusé son débarquement sous prétexte que son expulsion était arbitraire et exécutée par « une extrême droite haineuse revancharde ».
Avec plus de 8.000 OQTF algériens recensés en France seuls 7% ont pu être renvoyés en Algérie ces dernières années. Tebboune ne cesse d’intensifier les tensions avec la France.
Plusieurs centaines de retraités algériens sont décédés depuis des années et les familles continuent de percevoir indument les pensions. Aucune vérification et preuve de vie sont présentées aux organismes français.
Les 47 églises protestantes chrétiennes évangéliques d’Algérie dont la communauté compte plus de 100.000 adeptes ont vu leurs lieux de culte fermés ou sous scellés. Sous le contrôle étroit du gouvernement l’église catholique, héritage de la colonisation, est tolérée avec un peu de moins de 8.000 fidèles.
Quelles mesures de rétorsion possibles contre l’Algérie ?
Face à ce jeu pervers de Tebboune il est plus qu’urgent que Paris reprenne sa place diplomatique qu’elle a perdue et impose des mesures fortes si déjà la libération immédiate de Boualem Sansal n’est pas obtenue.
Voici une liste de mesures à mettre en œuvre sans délais :
- Dénoncer l’accord de 1968
- Imposer des visas à la nomenklatura algérienne qui voyage souvent en France tout particulièrement pour obtenir des soins de santé qui de plus ne sont jamais payés.
- Interdiction de poser en France pour les aéronefs d’Air Algérie
- Imposer des documents de circulation aux ressortissants algériens se déplaçant en France
- Confisquer les avoirs algériens répertoriés en France. Pourquoi l’a-t-on pratiqué contre les russes et pas contre les algériens ?
- Bloquer les transferts de fonds de la France vers l’Algérie
- Diminuer voire suspendre toute aide au développement (en 2022 plus de 130 millions ont été distribués à l’Algérie).
- Rappel de notre ambassadeur
Il est clair que seules des mesures coercitives permettront de ramener le pouvoir algérien à de meilleures attitudes. Certains ministres du gouvernement Bayrou ont évoqué leur volonté de ramener au pas Tebboune mais pour le moment aucune mesure ou action concrète n’a encore été prise.
Il est plus que temps que Macron donne de la voix pour replacer la France à son juste niveau et extraire Sansal de sa geôle algérienne.